La Valise en carton -

Avant de partir pour l’Afrique, nous avons rencontré Annabel, qui avait été volontaire l’année précédente, et qui nous a parlé de son séjour à Kpalimé, de son travail, de la ville…

Elle était arrivée pendant les inondations du mois de septembre, et pendant le premier mois, avant la rentrée, elle avait aidé à l’orphelinat du C.A.S.T. – elle nous en avait dit beaucoup de bien, et nous avions l’intention de passer leur donner ses salutations… et puis, le temps passant, Elise et Pierre ne sachant pas où se trouvait le C.A.S.T., les autres occupations s’installant, les positions de César ayant été prises… hum.

- C’est alors qu’Elise cessa de s’exprimer comme une version latine. -

Nous avons finalement localisé le C.A.S.T. il y a quelques semaines, sur la route du C.E.G. Yokélé, que nous visitons régulièrement avec la bibliothèque ambulante. Et puis, vendredi dernier, le 1er mai, nous avons décider d’aller leur rendre visite.

La responsable était heureuse d’entendre parler d’Annabel, nous a offert de l’eau et des friandises. Elle parlait si doucement que l’éwé ne se ressemblait plus, et donnait envie d’être appris. Et puis, elle évoquait les problèmes des autres avec la générosité de ceux dont le seul but est de les aider plutôt que de se plaindre. Elle avait des idées pertinentes sur l’éducation, sur les coutumes, sur les problèmes sociaux – rien d’extraordinaire, mais l’expérience, et des raisonnements convaincants. Elle avait fait ses études en France – on aimerait que ce ne soit pas systématiquement le cas de tous ceux qui savent enchaîner la pensée… Elle a demandé à un garçon très francophone, quoiqu’un peu maniéré – et qui portait dans sa main La valise en carton, pas la nôtre bien sûr, mais le livre de Linda de Suza – de nous guider dans leur domaine. Ils ont un assez grand terrain, très beau, avec des pelouses, un potager, et des champs. Des bâtiments simples et sympathiques. Des pensionnaires apparemment heureux, et plutôt épanouis – surtout quand on considère leurs expériences antérieures : mort de la famille, abandon, rejet pour cause de handicaps, etc. Nous avons été vraiment heureux de les rencontrer. Un havre de verdure et de calme.

Le C.A.S.T. est un organisme national. Et ce centre particulier (ou est-ce le regroupement national ?) a un partenaire à Montpellier nommé Avenir Togo (www.avenir-togo.org) – vendredi, on venait de recevoir un grand container de vêtement, de peluches, et d’affaires diverses venues de France, justement. En somme, tout cela a l’air de si bien tourner qu’on croit à peine être au Togo. Voir ici des choses qui fonctionne, et des gens qui se prennent en main, eux et ceux qui en ont besoin, ça réchauffe vraiment le coeur.

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