La Valise en carton -

En ce moment même, devant mes yeux ébahis (et divertis de leur travail), à la télévision camerounaise, un rapide reportage sur « l’usage des langues maternelles ».

On déplore que les camerounais soient incapables de s’exprimer dans leur(s) langue(s) vernaculaire(s) sans utiliser des mots, expressions, et tournures européennes. Ils visent particulièrement les jeunes, et surtout en milieu urbain. Ils montrent des adolescents et des adultes devant le micro, incapables de répondre correctement à une question en langue vernaculaire.

Le gouvernement lance un programme d’enseignement (obligatoire ?) en faveur de ces langues. Le journaliste n’a pas donné plus de précisions, mais quand on sait que le Cameroun compte à peu près 123 langues vernaculaires, on redoute la difficulté de cette tâche !

Incidemment, je rappelle que les Camerounais maîtrisent à peu près le français ou l’anglais, deux langues nationales, comme un élève sortant du lycée peut maîtriser l’anglais en France – c’est à dire en moyenne médiocrement, mais avec une grande disparité de niveaux.

Que faire, sinon trembler devant les conséquence de cette non-maîtrise de quelque langue que ce soit peut avoir sur le développement et la pensée d’un individu ?

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